samedi 4 mai 2013

Les turbinellos

 Les cafés branchés de Londres ont quelque chose de charmant : ils sont non discriminants. Les couches sociales y défilent, s'y posent puis repartent satisfaites. Les étrangetés langagières s'y mêlent et accompagnent les musiques de bon goût aux influences de libération, parfois, choisies non pas pour rappeler un passé de souffrance, une culture que l'on découvre mais bien un mode de vie propre aux Londoners. Tant que tu paies : "welcome on board".
Comment expliquer ma honte à comprendre certains intellectuels récidivistes qui réitèrent continuellement les mêmes crobards de pensée.  Il se trouve que nos allers - retours entre l'exil et le rejet nous enseignent toujours la même chose. Au bout du compte nos récidives doivent nous entraîner vers d'autres horizons non gluants, vers des perspectives sujettes à réflexion. Il n'en n'est rien chez les turbinellos (croisement entre intellectuel et escroquerie en toile de fond). Ils n'ont pour ainsi dire aucune connaissance du fond et donnent à leur forme littéraire les parfaits contours d'inepties martelées au moment du repas médiatique que les mainstream soumis servent uniquemnt aux cerveaux affamés.

mercredi 1 mai 2013

Train depress.

Les rues froides sont désertes et les lumières éteintes dans ce quartier vivable, sans prétention; dans ce quartier vide d'âmes.
Les trains ont l'étrange particularité de nous mener là où tout un chacun est forcé d'aller. C'est une souffrance de prendre un train le matin. L'ironie n'est pas de se lever pour ne rien faire mais bien de se lever en pensant faire quelque chose que l'on ne fera pas hélàs! Bonne journée aux voyageurs de peu de fortune dont l'angoisse du train du matin n'est rien à comparer à la déception de trouver les locaux de son travail vides. Vides aussi d'espoir comme la porte que l'on vous ouvre pour vous dire avec la plus belle innocence  :"désolée c'est demain la rentrée". Alors on repart le coeur léger en se disant qu'être con tôt le matin empêchera toute autre connerie durant la journée...
Il fait beau.  Etrange : déjà la neige a pointé son froid d'indifférence. Demain la pluie accompagnera une autre journée aventureuse. Le Yorkshire a l'air triste sous ses atours romanesques. Encore un train à prendre, à Londres cette fois-ci. Les attentes de train à Londres sont exactement les mêmes, l'atmosphère ne change pas et la joie de revenir n'est manifestement pas présente. C'est dans les salles d'attente de retour que l'on fait face à ce qui nous dérange : l'angoisse de retrouver cette vie sans avenir dans ce pays étranger depuis l'enfance où l'on s'est toujours sentis rejetés. Sur les visages passifs des voyageurs patients, touristes aux accents prétentieux inchangés,  il se dégage la même arrogance qu'ils ont cultivée à l'origine et qu'ils transportent avec eux en bagage. Bien ancrée sur leur visage qui vous dégoûtent de vouloir pénétrer dans ce non - avenir.
Les salles d'attentes européennes se ressemblent certes  néanmoins celle de Londres différe dans la mesure où elle est d'utilité  : tu t'emmouscailles  mais tu réfléchis!